
La protection de l’environnement est aujourd’hui un sujet sociétal à part entière. Nous avons voulu faire le point sur l’ensemble des actions menées dans ce domaine.
La démarche est-elle nouvelle ?
Elle a démarré dès 2009, à ma création d’IPDiA et tourne autour de 3 axes : rendre le plus variable possible notre consommation, améliorer le rendement de nos installations et réduire les émissions de CO2 (privilégier, par exemple, l’électricité par rapport au gaz).
La majorité de notre consommation d’énergie est utilisée pour le traitement de l’air de la salle blanche : c’est 85 % de notre consommation de gaz et 400 % de celle d’électricité. Vient ensuite le chauffage des bureaux : il représente 15 % de notre consommation de gaz sur le site et 5 % des émissions annuelles de CO2.
Un autre point est la réduction de la consommation d’eau : en 2020, l’entreprise a consommé 143 000 m3 (soit l’équivalent de 60 bassins olympiques).
Pour fabriquer l’ensemble de nos produits; la fab a besoin d’eau : 96 % de l’eau de la ville que nous utilisons sert à fabriquer de l’Eau ultra pure (cette EDI est une eau sans ion à l’exception des ions H3O+ et OH- en équilibre, opération réalisée sur site, dans le Bâtiment C, derrière la Chaufferie). Cette eau ne conduit plus le courant et elle a une résistivité de 18 000 000 Ohm. Elle est utilisée principalement en fab pour le rinçage des plaques, pour l’évaporation des calories de notre unité de fabrication de froid, pour l’humidification de la salle blanche, ainsi que pour le circuit de refroidissement des équipements en recirculation. Les 4 % restants sont utilisés pour les sanitaires, la cantine et les machines à café.
Plusieurs actions ont eu lieu ces dix dernières années pour optimiser la quantité d’eau utilisée sur le site : de la recherche de fuite (par des relevés quotidiens ainsi qu’une maintenance réalisés par DALKIA), à l’optimisation des tables de lavage en salle blanche. En 2014, un système de récupérateur d’eau y a été installe : le Reclaim. Cette installation permet de récupérer l’eau encore de bonne qualité comme par exemple sur les tournettes (machines permettant de sécher les plaques) ou les Ultraclean pour la réinjecter au début de la centrale d’eau. Plusieurs audits ont également eu lieu par l’intermédiaire du prestataire SUEZ sur la station d’EDI avec des axes d’améliorations. Il est important cependant de noter que l’ensemble de ces mesures sont des actions sur le long terme. Dans nos choix d’investissement, le retour sur investissement est calculé et permet de sélectionner les projets : un retour sur investissement rapide signifie efficacité d’un point de vue écologique et également financière. Or, le retour sur investissement pour l’eau est très long : par exemple pour remplacer les tours aéroréfrigérantes ouvertes, qui évacuent les calories, par un échangeur fermé où il n’y aurait plus d’évaporation; il faudra attendre plus de 50 ans pour que MIS commence à en voir les retombées ! Mais cela ne nous arrête pas pour autant, nous avons la volonté de mettre en place une partie des actions d’amélioration remontées par les spécialistes du traitement de l’eau ultra pure pour améliorer notre rendement dans le station d’eau. Nous avons prévu 500 k€ dans le budget pour rendre possible cette modernisation…
« Le total des deux dispositifs représente une réduction annuelle d’émission de CO2 correspondant à 9 véhicules circulant tous les jours !! »
Il est important de rappeler que la quantité d’eau utilisée chez MIS dépend en grande partie de notre activité industrielle : une plaque avec une technologie PICS4 aura besoin d’une cinquantaine de lavages, tandis qu’une plaque TVS aura besoin de seulement 14 lavages.

Le saviez-vous ?
En France, le « coût » CO2 de l’électricité est environ 4 fois moins élevé que celui de l’énergie équivalente au gaz :
– 1 MWh de gaz « coûte » 0.202 tonne de CO2
– 1 MWh d’électricité « coûte » 0.056 tonne de CO2
Quelles actions ont permis de réduire de 24 % nos émissions de CO2 depuis 2010 ?
Les principales ont déjà été présentées en Town Meeting en octobre 2019, on y trouve notamment l’arrêt de production d’azote sur site, la mise en place d’un variateur de vitesse sur les Exhaust, le colmatage des fuites en salle blanche, le remplacement de deux groupes froid et la mise en service de la chaudière 3000. Plus récemment, nous avons également procédé au déménagement du magasin vers le bâtiment M’ et fait installer une pompe à chaleur fin 2018. Depuis l’intégration, cette dernière est l’action la plus significative en termes d’impact environnemental après l’arrêt de la fabrication d’azote. Pour rappel, le principe consiste à utiliser les calories des tours aéroréfrigérées (qui auparavant étaient rejetées dans l’atmosphère) pour les réinjecter dans le réseau de chauffage de la fab et des bureaux.
Fin 2020, nous avons installé un variateur de vitesse sur un recycleur d’air (RCU) en salle blanche pour en diminuer la pression dans les gaines donc réduire la consommation électrique. Après analyse des effets, le système pourra être étendu.
Y a-t-il d’autres initiatives sur le site en termes de Protection de l’environnement ?
Un groupe de travail a été créé il y a plusieurs mois pour que tous ensemble nous puissions agir au sein de MIS par le biais de nombreuses actions quotidiennes. Plusieurs projets sont en cours de réflexion : la création de prairies fleuries, l’installation de ruches, d’un potager collectif. Des fontaines à eau vont également être mises en place et des gourdes seront distribuées à l’ensemble des salariés dans le but de supprimer le plastique sur le site et notamment les bouteilles d’eau; le verre fera également son apparition dans les salles de réunion. En termes d’emballages carton, des solutions sont à l’étude pour réutiliser les cartons que nous recevons, mais également pour améliorer son reconditionnement. Des solutions sont également en cours de réflexion concernant le tri des déchets. Certains de ces projets sont, pour le moment, ralentis par les contraintes sanitaires.
Quelle contribution apportent le télétravail, ou bien l’utilisation de moyens de transport « alternatifs » ?
En 2020, nous avons mis en place un accord télétravail et incité les collaborateurs à utiliser des moyens de transport alternatifs pour se rendre au travail via le versement d’un « forfait mobilité ». Le total des deux dispositifs représente une réduction annuelle d’émission de CO2 correspondant à 9 véhicules circulant tous les jours !! Une action est également en cours pour améliorer le « local à vélo » pour rendre le quotidien de nos cyclistes plus simple.
La protection de l’environnement est l’affaire de tous. Retrouvez dans cet article des gestes simples à utiliser dans notre quotidien.
