Du POMMIER au CERISIER

Un seul et même virus

Tandis qu’en France, nos modes de vie se sont transformées avec l’apparition des gestes barrières, la disparition de tout contact physique pour se saluer les uns les autres, l’obligation du port du masque, certains us et coutumes sont restées inchangés au Japon.

Que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel, les traditionnels serrages de mains ou bises ont (momentanément ?) disparu de nos habitudes quotidiennes. Considérées comme non-chaleureuses pour beaucoup de Français, de nouvelles façons de se saluer ont vu le jour : du basique « Bonjour » clamé haut et fort, au salut par le coude ou par le pied, nombreux sont ceux qui ne cessent de trouver des façons originales pour garder le contact.

« Il y a très peu de contact physique dans la culture japonaise »

Dans la culture japonaise, il y avait très peu de contact physique. La disparition de la bise, des poignées de mains ou autres accolades pour se saluer n’est donc pas un problème. De la même manière, le port du masque n’est pas une nouveauté pour les Japonais et même si, actuellement, 90 % de la population japonaise porte le masque pour lutter contre la COVID-19, cette tradition est bien plus ancienne. Malgré tout, le gouvernement a dû faire face à une pénurie; pour lutter contre cette situation, le 1er ministre a fait demander aux prisonniers japonais de fabriquer des masques réutilisables pour la population (avec une limite de deux masques par foyer).

La grande différence avec la France réside au niveau des tests de dépistage. En effet, plusieurs raisons économiques et politiques ont conduit le gouvernement à limiter les tests. Il faut noter que le Japon doit en plus gérer l’épineuse question des Jeux olympiques, initialement prévus cet été à Tokyo et désormais reportés en 2021.

Aujourd’hui, la préfecture de Tokyo enregistre le plus haut ratio de test : entre 3000 et 4000 tests sont réalisés quotidiennement pour une population avoisinant les 14 millions d’habitants, contre quasiment 10000 tests par jour à Paris, qui compte un peu plus de 2 millions d’habitants…

Le saviez-vous ?
Les premiers masques furent utilisés durant l’ère Taisho (1912-1926) pour protéger les travailleurs dans les mines lorsqu’il y avait beaucoup de poussières. C’est en 1917 que le masque fait son apparition auprès de la population japonaise suite à une vague de froid importante avec une première rupture de stock en 1918. Ce dernier est alors utilisé à titre médical pour se protéger des allergies, mais également en cas de rhume, grippe, ou toute autre maladie pouvant être contagieuse. À partir des années 2000, le masque est devenu un objet sociétal et a accru sa popularité notamment auprès des femmes qui l’utilisent désormais comme accessoire de mode : une femme ne voulant pas se maquiller porte un masque, une personne ne voulant pas que l’on voie ses expressions du visage ou ne souhaitant pas être abordée porte également un masque.

Because of the actual situation, some usual gestures have been disappeared in France (kisses, hug…) and we are now wearing masks. A novelty for the French people but an usual way of life in Japan: there are no physical contact in Japan and people are wearing a mask since the Taisho period (1912-1916): it was used to protect mining workers against the dust. In 1917 it was used to protect Japanese against contagious diseases. Since 2000, mask is now a social subject and more precisely for women who are using it as a fashion accessory: if you don’t want to be painted or if you want to hide your face: wear a mask !

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