Le site ne cesse de grandir et de s’enrichir en termes de diversités culturelles. En cette période de fête de fin d’années, nous sommes partis à la rencontre de plusieurs salariées de nationalité étrangère pour en savoir plus sur leurs arrivées en France ainsi que leurs coutumes respectives.
Janisha SANTHMAYOR (Inde)
« J’ai obtenu ma licence en 2018 à Bombay et j’ai travaillé pendant 3 ans en tant que cheffe de projet dans un groupe industriel indien. Je souhaitais faire un master en France pour compléter mes diplômes. J’ai demandé une « bourse Excellence » tout en continuant mon activité professionnelle, le jury a donné son accord au bout de 9 mois.
Je n’ai pas eu de difficultés avec la barrière de la langue : j’ai découvert le français à l’école, c’était ma 4ème langue. Quand je suis arrivée en Normandie, je suis allée dans une boulangerie où j’ai acheté beaucoup de pâtisseries et de viennoiseries pour tout goûter !
Grâce aux réseaux sociaux, j’ai été accompagné par des étudiants indiens qui m’ont aidée dans les démarches administratives, j’ai été très bien accueillie, les gens sont conviviaux en Normandie, et souriants comme en Inde, je me sens bien. J’ai rencontré quelques difficultés lorsque je suis passée du statut d’étudiante à salariée avec le Visa. C’était une période très angoissante où il n’y a aucune visibilité sur l’avancement des dossiers avec la préfecture.
Noël se déroulera en France avec un mélange des deux cultures ; cela fait 2 ans que je ne suis pas allée en Inde. J’y retournerai en mai 2024, ce sera l’été.
Avez-vous des fêtes traditionnelles ?
Il y a la Fête des lumières, en Novembre, « Diwali ». C’est une coutume Indoue, avec des bougies, je ne la pratique pas car je suis Catholique et non Indoue. En revanche je participe aux décorations « le Rangoli » car j’adore dessiner : une poudre de différentes couleurs permet de faire des dessins au sol.
Les festivités durent 5 jours, et le 3ème est consacré à la déesse de la bonne fortune, Lakshmi, et au dieu de la sagesse, Ganesh. Les Indous décorent l’entrée de leur maison, des traces de pieds peuvent être dessinées à l’intérieur des maisons pour indiquer le chemin à la déesse
Quels sont les plats traditionnels que l’on retrouve au moment des fêtes ?
La feuille de bananier est utilisée pour servir les plats lors des fêtes et cérémonies importantes.
Nous cuisinons avec beaucoup d’épices : tandoori, madras curry, garam massala, cumin, coriandre pour des plats hauts en couleurs et en saveurs. « Cela explose en bouche » ! »





Meryem MESSOUDI (Maroc)
« Je suis arrivée en France en septembre 2019 pour mes études. J’avais l’opportunité d’obtenir un double diplôme reconnu au Maroc et en France : Ingénieure Génie des Matériaux, que j’ai préparé à Nancy.
C’était un challenge de venir en France : quitter ma zone de confort, découvrir une nouvelle culture, être plus autonome… Je n’ai pas rencontré de grandes difficultés lors de mon arrivée : l’école m’a accompagnée dans mes recherches de logement. J’ai trouvé les gens très accueillants, respectueux, serviables et solidaires. Par contre, le processus de renouvellement du titre de séjour est un peu stressant.
Je retourne régulièrement au Maroc (au moins deux fois par an). J’ai besoin de voir ma famille, mes parents et de profiter d’eux, c’est important.
Avez-vous des fêtes traditionnelles ?
Oui deux grandes : La fête du sacrifice ou grande fête, « Aïd el Kébir », et la fête après le Ramadan, « Aïd el Fitr ».
Aïd el Kébir : a lieu 70 jours après la fin du Ramadan. Il s’agit de la commémoration du sacrifice d’un bélier qui sauva la vie du fils d’Abraham qui était destiné à subir ce sort. Les festivités durent 3 jours et commencent par une prière à la mosquée le matin, en tenue traditionnelle, et ensuite nous rendons visite à nos familles pour partager le petit déjeuner.
Aïd el Fitr : marque la fin du jeûne. Nous jeunons entre 29 et 30 jours. Nous nous recueillons à la mosquée pour prier et ensuite nous rendons visite à nos proches avec des cadeaux ou bien de la nourriture. Les enfants mettent de nouveaux habits et reçoivent de l’argent de la part de leur famille. »




Licina DA CRUZ ARAUJO (Portugal)
« Je suis arrivée en France en juin 2010 avec mes deux enfants âgés de 4 et 12 ans pour des raisons professionnelles. Notre arrivée n’a pas été simple à cause de la barrière de la langue : j’ai intégré une association avec d’autres étrangers pour étudier le Français et obtenir le « Diplôme Initial de la langue française » pour pouvoir m’inscrire dans des agences d’intérim. Mes enfants ont appris très rapidement le français avec l’école, nous parlons maintenant plusieurs langues.
Avant d’intégrer la Normandie, nous avons vécu plusieurs années à Grenoble mais je ne m’y plaisais pas. Je suis tombée sous le charme de la Normandie et des Normands.
Nous retournons tous les étés au Portugal pour voir la famille, les amis et profiter du soleil !
Quels sont les plats traditionnels que l’on retrouve au moment des festivités ?
La spécialité c’est la morue. On dit au Portugal qu’il existe 365 recettes de morue pour chaque jour de l’année !! Avant on disait que c’était le plat des « pauvres », au contraire de la dinde, le coq et le poulpe, les plats des riches ; c’est pourquoi elle était mise au moment de Noël. La tendance s’est inversée ces dernières années.




Notre site est de plus en plus riche culturellement.
Aujourd’hui, plus d’une quinzaine de salariés et salariées viennent d’origines diverses !




